Covid/marchés publics : le ministère de la Santé réagit à la fuite du rapport parlementaire pointant du doigt des irrégularités

Le ministère de la Santé a réagi ce 20 juillet à la fuite du rapport parlementaire portant sur des irrégularités concernant des marchés publics conclus dans le cadre de la lutte contre la pandémie.

Par

Rachid Tniouni / TelQuel

Le ministère de la Santé a publié ce 20 juillet un communiqué sur son site officiel en réaction aux informations contenues dans un rapport parlementaire, pointant des irrégularités dans l’octroi de marchés publics relatifs à la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Pour le département de Khalid Ait Taleb, “ces allégations portent atteinte à l’image du ministère de la Santé et des entreprises marocaines”, et “proviennent d’un rapport temporaire toujours pas finalisé”. Le ministère dément ainsi les informations rapportées, qui reposent“sur une fuite illégale et en violation des exigences légales qui régissent le travail des commissions exploratoires dans le cadre du rôle de contrôle du Parlement sur les travaux du gouvernement”.

Le communiqué ajoute que la version du rapport, telle que publiée dans la presse, comporte plusieurs contradictions qui remettent en doute la crédibilité des informations qu’il contient. Il ajoute que la mission exploratoire n’a toujours pas fini ses discussions et que le ministre lui-même n’a toujours pas répondu aux remarques qui lui ont été communiquées.

Des précisions apportées

La même source apporte plusieurs précisions quant aux informations contenues dans le rapport. Le ministère de la Santé déclare avoir “conclu ses accords conformément aux lois et textes réglementaires en vigueur. Il a également œuvré au renforcement du dispositif de contrôle interne pour encadrer les dispositifs gouvernementaux imposés par l’état d’urgence sanitaire”. Il ajoute que tous les contrats passés avec le ministère sont autorisés et déclarés, et que les équipements médicaux qui ont été acquis dans le cadre des accords Covid-19 sont enregistrés conformément aux exigences de la loi 84-12 relative aux fournitures médicales.

En ce qui concerne le nombre de 45 entreprises dont le rapport divulgué indiquait qu’elles ne sont pas déclarées par le ministère de la Santé, le communiqué précise que “le nom de certaines de ces entreprises apparaît à plusieurs reprises dans cette liste, ce qui prouve le manque d’exactitude et de précision”. Le ministère n’a d’ailleurs toujours soumis aucune remarque à la commission quant aux noms de ces sociétés.

Enfin, le ministère conclut que parmi les entreprises que ce rapport provisoire a qualifiées à tort de non déclarées “figurent des entreprises nationales de premier plan au niveau national et continental, dont certaines ont conclu des partenariats avec les pouvoirs publics dans le cadre d’une stratégie à dimension internationale visant à atteindre la sécurité sanitaire et à renforcer la position au sein du club des pays producteurs de vaccins”.