Le chef du Parti pour la liberté (PVV, troisième plus grand parti à la chambre basse), a été condamné en appel pour “insulte collective” en septembre 2020 sans devoir purger de peine. Il ne peut aujourd’hui plus faire appel. “La condamnation du suspect, le leader du PVV Wilders, après ses déclarations sur moins de Marocains, reste en vigueur”, a déclaré le juge Vincent van den Brink.
Le député anti-islam avait demandé à ses militants lors d’un rassemblement électoral en 2014 à La Haye s’ils voulaient “plus ou moins de Marocains dans (leur) ville et aux Pays-Bas”.
Face à une foule scandant “Moins! Moins!”, celui qui se considère en croisade contre “l’islamisation” de son pays avait répondu dans un sourire : “nous allons nous en charger”.
Appliquer les principes de l’État de droit
“Avec cette déclaration, il a offensé tout un groupe de personnes”, “à cause de leur origine”, a ajouté Vincent van der Brink. “Le fait qu’il ait parlé en tant qu’homme politique, qui doit avoir la liberté de soulever des questions d’intérêt général, même si elles sont dérangeantes ou blessantes, ne fait aucune différence”.
La Cour suprême a également confirmé la décision de la Cour d’appel de ne pas prononcer de peine à l’encontre de Geert Wilders.
“Les Pays-Bas sont corrompus et l’État de droit est en faillite”, s’est immédiatement insurgé le populiste sur Twitter. Geert Wilders vit dans une résidence protégée et s’est vu accorder une protection 24 heures sur 24 par l’État néerlandais en raison de menaces de mort suite à ses commentaires anti-immigration et anti-islam.