Le président algérien, Abdelmajdid Tebboune, a désigné, mercredi 30 juin, le ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, au poste de Premier ministre. Il remplace Abdelaziz Djerad, démissionnaire après les élections législatives du 12 juin. Ces dernières sont considérées comme un échec avec un taux d’abstention historique à 77 %. Aïmene Benabderrahmane était pressenti favori pour être le successeur de M. Djerad.
Né à Alger le 30 août 1966, Aïmene Benabderrahmane, 54 ans, s’est rapidement dirigé vers les finances. Licencié en droit et diplômé de l’École des impôts de Clermont-Ferrand (centre de la France), il a entamé sa carrière en 1991 dans l’administration fiscale et à la Banque centrale. Le Premier ministre a fait ses premières armes au ministère des Finances en travaillant à l’inspection. Il a notamment servi sous le régime Bouteflika en tant que délégué de l’Algérie auprès du Fonds monétaire international (FMI) de 2002 à 2004.
Il continue de grimper les échelons et de se faire connaître auprès du public en étant nommé gouverneur de la Banque d’Algérie en novembre 2019.Un poste qu’il quittera en 2020, suite à un remaniement ministériel, pour devenir ministre des Finances.
Un financier pour redresser l’économie
À la suite de la démission du gouvernement Djerad, Aïmene Benabderrahmane a été nommé sans surprise par le président Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier souhaite la formation du gouvernement de son nouveau Premier ministre dès la semaine prochaine.
Le président algérien montre avec cette nomination sa volonté de régler la crise économique et sociale qui touche son pays. Impacté par la baisse des prix des hydrocarbures, par la pandémie et par la multiplication de conflits sociaux, le président cherche un Premier ministre qui saura appliquer sa “feuille de route” et lancer des réformes.
Il a affirmé sa confiance en son Premier ministre : “Vous êtes qualifié pour la tâche à venir car ce qui nous attend est lié aux affaires économiques et sociales, et donc financières.” Pour première mission, Aïmene Benabderrahmane devra donc : “Mettre en oeuvre efficacement le programme de renaissance du président de la République qui permettra à l’Algérie de réaliser le démarrage économique souhaité”, a détaillé Abdelmadjid Tebboune.