Le comité d’urgence de la CAF a validé lundi la décision, nous attendons la validation du comité exécutif” le 15 mai, explique à l’AFP un président de fédération. D’autres dirigeants du football africain ont confirmé cette décision. Interrogée, la CAF n’a pas confirmé et a annoncé “communiquer dans la journée” sur le sujet.
Les six journées de qualifications seraient étalées deux par deux en septembre, octobre et novembre, puis les barrages au mois de mars, après la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun, initialement prévue en 2021, mais décalée à 2022 par la pandémie, selon les mêmes sources.
Ce report de dernière minute, à quatre semaines du début des qualifications, est motivé par l’absence de stades approuvés par la CAF dans 22 des 54 pays membres de la Confédération, selon une liste qu’a pu consulter l’AFP. Cette liste a été validée lundi par le Comité d’urgence de la CAF, réuni à Abidjan (Côte d’Ivoire), où se trouvait également le président de la Fédération internationale (FIFA), Gianni Infantino.
Parmi ces pays, le Sénégal, finaliste de la CAN-2019, le Mali ou le Burkina Faso, par exemple, ne pourraient pas jouer à domicile leurs matchs lors de ces deux premières journées si elles se jouaient en juin. Aucun stade n’est homologué non plus en Sierra Leone, qui doit jouer un match décalé de qualification à la CAN contre le Bénin en juin.
“En période de restriction sanitaire, alors que la plupart des matchs se jouent à huis clos, la décision de la CAF est surprenante”, estime Gaël Mahé, dont la société Sport Global Management organise des matchs internationaux, notamment en Afrique. “Elle oblige aussi 22 fédérations sans stade homologué à se mettre à l’ouvrage. Le délai de trois mois permettrait d’opérer quelques travaux d’urgence, par exemple au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar en attendant que le stade olympique de la ville nouvelle de Diamniadio soit achevé, en 2022”, poursuit l’agent.