En réaction à l’actualité qui déchire la petite ville de l’Oriental où il est né, l’historien Mostafa Bouaziz livre sa petite histoire dans la grande. Et son rêve d’un Maghreb uni. Tribune.
Je suis un Figuigui de naissance. J’ai vécu mes douze premières années à Figuig et Tendrara, dans les Hauts Plateaux. J’ai côtoyé beaucoup d’Algériens. Certains ont usé, à côté de moi, leurs culottes sur les bancs de l’école primaire Ibnou Abi Zar, à Tendrara. D’autres, comme Abdelaziz Bouteflika, étaient des amis de mon père. J’ai grandi en observant les unités du FLN à Tendrara et Bouarfa, et les unités de l’Armée de libération marocaine de l’Oriental, celle dirigée par Hadj Boubou à Figuig.
J’ai écouté les récits de ma grand-mère sur le bombardement de Figuig par l’armée coloniale française en 1903. J’ai compris pourquoi les chroniqueurs, quand ils parlaient de mon lieu de naissance, disaient “Figuig El Moujahida”. Terre de alems, de fellahs, de tisserandes, de commerçants, et surtout de messagers de concorde et de paix. Un terroir…
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