Le Sénégal soupire. Il s’extirpe in extremis du chaos auquel beaucoup le prédestinaient, après un mois de vives tensions, dont une semaine de violentes émeutes. Bilan: au moins dix morts, plus de 500 blessés, des dégâts matériels incalculables, des commissariats de police saccagés, des brigades de gendarmerie incendiées, des préfectures et gouvernances mises à sac, des entreprises ravagées, des symboles de la France pris pour cibles… Une ambiance apocalyptique partout sur le territoire.
De l’huile sur le feu
Lundi 8 mars, c’est le jour fatidique. Tôt le matin, des milliers de jeunes prennent d’assaut les rues de la capitale sénégalaise. Point de ralliement: le tribunal de grande instance où l’opposant le plus radical au président Macky Sall, le député Ousmane Sonko, doit comparaître devant le doyen des juges d’instruction, suite à des accusations pour viol et menaces de mort, après…