Le cinéma italien frappe encore dans un genre que ses cinéastes maîtrisent depuis longtemps : le mélodrame. Il nous fait voyager dans la psychologie des personnages, et leurs traumatismes d’enfance, pour nous approcher au plus près du réalisme du quotidien. Il réussit aussi à s’adapter à chaque époque. 18 cadeaux de Francesco D’Amato ne déroge pas à cette règle. Il s’interroge sur un problème qui a toujours existé mais qu’on devine plus en vogue en ce moment : la relation parentale et le sentiment d’abandon que connaissent les enfants. Au début du film, on pourrait croire à une énième tentative d’interroger le sentiment amoureux du couple. Une sorte de La Notte d’Antonioni ou encore Une Journée particulière d’Ettore Scola. Il n’en est rien. La différence entre ces anciens réalisateurs et leurs héritiers : la fantaisie en plus.