Face au risque de stress hydrique dans le pays, une politique d’adaptation au changement climatique s’impose pour l’agriculture, qui absorbe à elle seule 87 % de la consommation directe annuelle en eau, selon le dernier rapport de la DEPF. Mohammed-Saïd Karrouk, docteur et professeur de climatologie à l’Université Hassan II, revient sur les défis à relever pour la pérennité du secteur.
TelQuel : À ce jour, le Maroc est-il menacé par le changement climatique ?
Mohammed-Saïd Karrouk : Personnellement, j’estime que parler de changement climatique est dépassé, nous sommes déjà en train de vivre les conséquences et les effets de ce changement qui a commencé à la révolution industrielle, et nous faisons déjà face à ce qu’on appelle le “nouveau climat réchauffé”. Mais je ne suis pas d’accord avec le discours global pessimiste qui ne responsabilise pas l’individu, surtout lorsqu’on parle de l’effet du climat sur les activités humaines. Il faut savoir qu’en tant que pays, on…