Les déclarations conjointes scellées à l’issue de visites officielles sont souvent conclues en amont de ces événements et sont également le fruit d’intenses négociations entre diplomates. Et celle scellant la visite officielle américano-israélienne ayant eu lieu ce 22 décembre à Rabat ne fait sans doute pas exception.
Engagement renouvelé
Le document fait d’abord référence à l’entretien téléphonique ayant eu lieu le 10 décembre entre le président américain Donald Trump et le roi Mohammed VI. Il est ensuite fait mention de la reprise des relations entre le Maroc et Israël. Un ordre qui n’est pas anodin puisque le communiqué met ensuite en exergue la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara ainsi que l’engagement pris par Washington d’ouvrir une représentation consulaire à Dakhla.
Le communiqué évoque ensuite la situation au Moyen-Orient et rappelle tout d’abord que la position du Maroc vis-à-vis de la cause palestinienne est restée “constante et inchangée”. Il est également précisé que, pour le Maroc, il est nécessaire “de préserver le statut spécial de la ville sacrée de Jérusalem”. Aucune mention n’est faite d’une altération du statut de Jérusalem.
Une deadline
Tout en insistant sur les liens entre le Maroc et Israël, la déclaration conjointe trace ensuite la voie de la collaboration entre Rabat et Tel-Aviv. Ainsi, les deux pays devraient collaborer dans un nombre assez large de domaines comme le commerce, le tourisme, la technologie ou encore l’énergie. La déclaration conjointe n’exclut pas d’autres domaines de coopération. Elle confirme également l’ouverture de bureaux de liaison à Rabat et Tel-Aviv.
La déclaration conjointe des trois pays fixe également une deadline pour la mise en œuvre de ces actions puisque ces engagements devront être honorés “avant fin janvier”. Un phrasé qui suggère que le consulat américain à Dakhla pourrait ouvrir dans les semaines qui viennent tout comme les nouvelles représentations diplomatiques au Maroc et en Israël.