Il est 7 h 30, ce dimanche matin. Des dizaines de journalistes burkinabè et étrangers se bousculent dans une salle de classe exiguë, au centre de laquelle trônent deux hautes caisses transparentes. L’école élémentaire de la Patte d’oie, un quartier situé dans le sud de la capitale Ouagadougou, a été transformée en bureau de vote à l’occasion des élections présidentielles et législatives couplées.
C’est ici que le chef de l’État sortant, Roch Marc Christian Kaboré, a pour habitude d’accomplir son devoir civique. Après quelques minutes d’attente, un cortège de 4×4 noirs aux vitres teintées se fraie un chemin au milieu des électeurs et des curieux qui piétinent la terre battue de la vaste cour. Le visage dissimulé sous un masque chirurgical et des lunettes de soleil opaques, drapé dans un boubou bleu et blanc, le candidat à sa…