La Chine autorise depuis cet été les inoculations de vaccins non encore homologués, pour les besoins jugés urgents – comme les employés et étudiants se rendant à l’étranger, ou encore les travailleurs particulièrement exposés, comme les soignants.
Dans ce cadre, « nos vaccins ont été inoculés à près d’un million de personnes et nous n’avons pas eu de retours faisant état de réactions indésirables graves », a indiqué Liu Jingzhen, le président de Sinopharm, sur le site internet du groupe. Selon la compagnie, aucune des personnes inoculées avec ses vaccins n’a attrapé le Covid-19, malgré le fait qu’elles se soient rendues « dans plus de 150 pays ».
La Chine, où le nouveau coronavirus a été repéré pour la première fois fin 2019, compte actuellement quatre vaccins en phase 3 des essais sur l’homme – la dernière avant une possible homologation. Les malades étant très peu nombreux dans le pays asiatique, où le Covid-19 a été largement endigué depuis le printemps, ces tests sont menés à l’étranger.
Les essais cliniques de phase 3 de Sinopharm, qui compte deux vaccins ayant atteint ce stade, se déroulent ainsi dans une dizaine de pays comme les le Maroc, les Emirats arabes unis, l’Argentine, le Pérou, l’Egypte ou encore la Jordanie.
« Un bien public mondial »
Le président de la compagnie étatique, Liu Jingzhen, a assuré que son groupe se trouve « aux avant-postes mondiaux » en matière de développement de vaccins anti-Covid. Il n’a toutefois pas avancé de données scientifiques. Le président chinois Xi Jinping a promis que tout vaccin produit par une entreprise de son pays deviendrait « un bien public mondial », qui serait rendu accessible aux pays en développement.
La compétition s’est intensifiée ces dernières semaines entre les compagnies pharmaceutiques mondiales. Le duo américano-allemand Pfizer/BioNTech et la société de biotechnologie américaine Moderna ont publié ces derniers jours des données montrant que leurs vaccins avaient une efficacité respectivement de 95% et de 94,5%.