Le premier débat de l’élection présidentielle américaine opposant Donald Trump et Joe Biden, tenu le 29 septembre à Cleveland, a vu les deux candidats s’affronter dans une ambiance très tendue, voire agressive. Difficilement gérable pour le journaliste Chris Wallace, chargé de modérer le débat qui a plus d’une fois dégénéré en insultes et petites phrases mesquines. Bien que Joe Biden en soit sorti gagnant d’après les sondages, tous les commentateurs s’accordent à dire que ce fut le « pire débat présidentiel de l’histoire des Etats-Unis ».
40’ : Donald Trump est pris à parti sur sa politique sanitaire. Il prétend qu’il a baissé le prix des médicaments et qu’il s’attaque à l’industrie pharmaceutique, après avoir taclé Chris Wallace au passage, insinuant qu’il est du côté démocrate. Interrogé sur le même thème et l’Obamacare, Joe Biden défend sa position en pointant du doigt son adversaire : « Il n’a pas de plan, comme tout ce qu’il prétend avoir. Il ne sait pas de quoi il parle »
44’ : Interrogé sur la nomination à la Cour Suprême d’Amy Coney Barrett, républicaine très conservatrice, et notamment son obstruction possible par des sénateurs démocrates, Joe Biden répond qu’il s’agira du vote des Américains, que c’est à eux de décider. Donald Trump lui fait remarquer qu’il ne répond pas à la question en l’interrompant incessamment. Excédé, le candidat démocrate lui lance : « vas-tu la fermer ? »
55’ : Trump cherche à provoquer Biden, connu pour ses sorties maladroites. Il l’attaque sur son parcours universitaire, vu qu’il n’est pas passé par de grandes institutions. « Il n’y a rien d’intelligent en vous », « vous étiez dernier de votre classe ».
1h07: Trump esquive les questions du présentateur sur ses impôts fédéraux et prétend qu’il a payé des millions de dollars depuis son investiture. Le New York Times a révélé la veille qu’il n’avait payé que 750 $ en 2016 et en 2017. Lorsqu’il promet d’en dévoiler le montant, Biden lui répond « Quand ? Inshallah ? »
1h33 : Le candidat républicain refuse de se prononcer sur le suprémacisme blanc lorsqu’il est interrogé sur les événements de Charlottesville lors desquels une militante antiraciste est décédée. Il assure que tout ce qu’il voit « vient de l’aile gauche et non de l’aile droite ».
1h37 : Les candidats doivent dire aux Américains pourquoi il est nécessaire de voter pour eux. Joe Biden prend entre autres l’exemple de ses relations avec le président russe, en contraste avec celles de Donald Trump : « J’ai tenu tête à Poutine. Lui, c’est le caniche de Poutine ».