A Bamako, Bourita rencontre les responsables de la transition malienne et le leader du tijanisme malien

Le ministre des Affaires étrangères s’est rendu ce 29 septembre à Bamako. Il y a rencontré les responsables des autorités de la transition.

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Le Maroc s’implique dans le dossier malien. Quelques jours après la nomination d’un président de transition, en la personne de Bah N’Daw, et d’un Premier ministre chargé de chapeauter le gouvernement de transition, Moctar Ouane, voici que le Maroc a décidé d’envoyer l’un de ses émissaires à la rencontre du nouveau gouvernement malien.

Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita s’est en effet rendu dans la matinée du 29 septembre à Bamako dans le cadre d’une visite menée sur instruction du roi Mohammed VI. Dans la capitale malienne, le diplomate a tout d’abord rencontré  par le président de transition malien Bah N’Daw avant de s’entretenir avec le vice-président malien,  le Colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre de transition, M. Moctar Ouane.

Le ministre des Affaires étrangères a également rencontré des personnalités maliennes en dehors du champ politique. Parmi elles, Bouye Haidara. Ce dernier n’est autre que le chef de la confrérie tijaniya au Mali. La ville de Fès est l’un des lieux saints du tijanisme qui comptent des millions d’adeptes en Afrique de l’Ouest du Sénégal au Nigéria, en passant par le Mali. D’ailleurs Bouye Haidara s’était rendu au Maroc en début d’année 2020 dans le cadre d’un pèlerinage à Fès.  En 2016 ce dernier s’était rendu au Maroc suite à des problèmes de santé. Soigné à l’hôpital militaire Mohammed V, il avait été évacué vers le Maroc, par un vol spécial, » grâce au roi du Maroc » selon la presse malienne.


Nasser Bourita a également rencontré le leader religieux, et politique, Mahmoud Dicko.  Ce dernier n’est autre que le leader du Mouvement 5 Juin qui a mené la contestation contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita. Selon plusieurs sources médiatiques, c’est le Maroc qui a d’ailleurs été à l’origine d’une médiation entre l’ancien chef d’état et le leader du mouvement contestataire au mois de juillet.

Avant cette visite du ministre des Affaires étrangères, le Maroc avait appelé au mois d’août à la mise en place d’ « une transition pacifique et civile du pouvoir » en vue de restaurer la stabilité du pays. Le 22 septembre, le diplomate marocain Moha Ouali Tagma a été désigné par la présidente de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en tant que membre de la délégation de haut niveau chargée de soutenir la transition démocratique au Mali. Celle-ci sera pilotée par l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise Cheikh Tidiane Gadio.