Début août, le groupe istiqlalien à la Chambre des représentants demandait la constitution d’une mission parlementaire exploratoire sur la situation des hôpitaux du royaume et leur capacité à faire face à une recrudescence des cas de Covid-19. La demande a déjà franchi une première étape en recevant le feu vert de la commission des secteurs sociaux à la première chambre.
Effectifs, équipements, capacité litière…
L’information nous a été confirmée par la présidente de la commission, Saïda Ait Bouali, elle-même istiqlalienne. “Tous les membres de la commission présents à la réunion il y a une semaine, à l’exception d’un député, absent, ont voté en faveur de l’ouverture de cette mission”, précise-t-elle. La mission doit maintenant attendre l’aval du bureau de la chambre avant de se mettre en marche. “Une réunion devrait avoir lieu au retour de congé des députés, en principe dès le 1er septembre”, ajoute Ait Bouali.
Dans une lettre adressée à la présidente de la commission des secteurs sociaux, le président du groupe istiqlalien à la première chambre Noureddine Mediane avait exprimé son souhait de “s’informer sur les effectifs médicaux et paramédicaux, les stocks de médicaments, de produits pharmaceutiques et d’équipements médicaux, ainsi que la capacité litière des unités de réanimation dédiées aux patients Covid”.
L’hôpital Mohammed VI de Tanger, l’hôpital régional de Ouarzazate, le CHU Ibn Rochd de Casablanca, le CHU Ibn Toufail de Marrakech, le CHU Avicenne de Rabat et le CHU Mohammed VI d’Oujda sont concernés par la demande du groupe istiqlalien. “Cette liste peut changer au moment de dresser la fiche technique après l’approbation du bureau du Parlement”, indique Saïda Ait Bouali.
Ces derniers jours ont vu la prolifération sur les réseaux sociaux de photos, vidéos et enregistrements audio témoignant des conditions de suivi des cas de Covid-19 dans les hôpitaux et centres de santé de Marrakech, et notamment l’hôpital public Ibn Zohr, plus connu sous le nom de Mamounia.
Dans cet hôpital, trois directeurs se sont succédé depuis le début de la pandémie, tous ont présenté leur démission. Les médecins internes de ce centre hospitalier régional (CHR) ont même annoncé à la direction leur retrait du travail bénévole qu’ils fournissaient depuis mars “en raison du manque de sécurité, d’hébergement et d’isolation”, mais aussi “à cause de l’absence de vision claire sur la période à venir”, observant même un sit-in devant le CHR, lundi 17 août.