Omar Radi a été placé ce mercredi 29 juillet en détention provisoire à la prison d’Oukacha par le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca à la suite de la saisine du procureur général du roi près le même tribunal. Le journaliste et militant des droits de l’Homme de 33 ans, qui a été convoqué à 10 reprises par les officiers de la Brigade nationale de la police judiciaire depuis le 24 juin, est suspecté par le parquet de “réception de financements étrangers” et d’“atteinte à la sûreté extérieure de l’État, pour avoir entretenu avec les agents d’une autorité étrangère des intelligences ayant pour objet ou ayant eu pour effet de nuire à la situation militaire ou diplomatique du Maroc”. Selon les dispositions des articles 191 et 206 du Code pénal, Omar Radi encourt jusqu’à cinq ans de prison ferme pour ce seul chef d’accusation.
Selon un communiqué du parquet de Casablanca, le journaliste fait également l’objet d’une enquête pour “attentat à la pudeur avec violence” et “viol”, à la suite d’une plainte déposée contre lui par “une jeune femme”, ajoute LeDesk, pour des faits qui auraient eu lieu dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier. Le prévenu risque jusqu’à 10 ans de prison ferme, selon les dispositions des articles 485 et 486 du Code pénal. L’enquête préliminaire de cette affaire est menée par la Gendarmerie royale de Casablanca. Toujours selon LeDesk, qui cite la défense d’Omar Radi, le procès du journaliste et militant devrait s’ouvrir le 22 septembre prochain.