Driss Guerraoui : "Youssoufi avait l'intérêt supérieur de son pays chevillé au corps"

Ex-conseiller social de feu Abderrahmane Youssoufi pendant l’Alternance, le président du Conseil de la concurrence rend un hommage appuyé au militant et à l’homme d’Etat que fut son mentor.

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Driss Guerraoui, président du Conseil de la concurrence. Crédit: Rachid Tniouni/TELQUEL

Feu Ssi Abderrahmane Youssoufi fut un homme d’Etat exceptionnel et qui avait l’intérêt supérieur de son pays chevillé au corps. Cet intérêt supérieur l’a toujours emporté sur toute autre considération de quelque nature qu’elle soit. C’était l’homme de la recherche du compromis basé sur une appréciation objective des rapports de force avec ses interlocuteurs, mais toujours dans le souci de ce qui est stratégique et substantiel pour aboutir à seul un objectif : servir le pays, les institutions et l’intégralité territoriale du Maroc. Evidemment tout cela fut animé par les valeurs de rectitude, de suprématie de la loi de légalité mais aussi du dialogue constructif, responsable et serein avec la fermeté nécessaire quand la situation l’exige.

Un homme de compromis, un homme modéré, certes il l’était mais dans le but d’aller à l’essentiel et au substantiel du point du vue de l’intérêt supérieur du pays mais aussi de la construction démocratique du Maroc. C’était cela Ssi Abderrahmane Youssoufi, qui a œuvré toute sa vie durant au grand projet de démocratie, de liberté, de solidarité avec une grande fibre sociale et une gouvernance transparente soumise à un seul critère : apporter une valeur ajoutée à la construction démocratique et au développement économique, social et culturel, avec un intérêt particulier pour les petites gens, le monde rural, les femmes, les jeunes, les personnes à besoins spécifiques. Bref, pour toutes ces catégories de la société nécessitant de la justice, de l’égalité des chances , de la dignité. C’était cela Youssoufi…