Entre le Marocain et sa télévision, c’est une désunion de passion : il l’exècre et l’épie. Pendant le ramadan, cette schizophrénie atteint la félicité. Dès la rupture du jeûne, l’adrénaline s’exacerbe. Sous la torture, on bombe le torse, on s’indigne, on… souffre. Par reconnaissance, sans doute. Un méli-mélo qui dure, perdure. Et puis, patatras ! Le divertissement s’éboule. Cela se nomme sitcoms, séries comiques. Et ça se joue sur un insolent terrain d’entente où ramdam et gesticulations sonores filent la parfaite entente. Ça jacasse, ça piaille, ça caquette, ça jabote, ça bavasse… sur des dialogues boursouflés de trivialités souvent écrits séances (de tournage) tenantes, avec une prédilection pour l’accent campagnard rustre. Une invasion décibélique illicite où l’oreille s’étiole, où l’ouïe chancèle. Bref, un martyre sans intitulé.
Une invasion décibélique illicite où l’oreille s’étiole, où l’ouïe chancèle