Michel Tarrier est un peu tout à la fois. Entomoligste, écologiste, essayiste et fervent dénataliste, ce Franco-Espagnol s’est retrouvé bloqué au Maroc, où il séjourne six mois par an dans le cadre de ses recherches, suite à la fermeture des frontières. Depuis Midelt, où il est en confinement, l’auteur d’une douzaine d’ouvrages et de nombreux articles a accepté notre demande d’entretien. Une chose est sûre, celui qui envisage de faire une “demande d’asile sanitaire” au Maroc ne compte pas remettre les pieds sur le Vieux continent de sitôt. Convaincu que l’homo sapiens modernicus est “indécrottable”, il se réjouit néanmoins d’avoir pu acheter, dès la mi-mars, ses premiers masques et litres de gel hydroalcoolique dans une pharmacie du Haut Atlas où les consignes de distanciation étaient déjà respectées. “Mieux que tout autre pays, le Maroc a su appliquer le principe de précaution”, affirme le septuagénaire.