L’accord conclu jeudi 9 avril au soir, entre les ministres des Finances des 27, sur une réponse économique commune à la crise engendrée par la pandémie de coronavirus “marque un jour important pour l’UE”, a déclaré le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire.
En pleine épidémie de Covid-19, l’impasse des discussions sur l’adoption d’un plan de relance était considérée comme une menace pour la cohésion de la zone euro. Le ministre français a également chiffré l’ensemble du plan de relance à environ “500 milliards d’euros”, lors d’un point de presse.
“Aujourd’hui, nous avons répondu à l’appel de nos citoyens pour une Europe qui protège”
L’Italie, pays européen le plus touché par la pandémie avec plus de 18.000 morts, s’est aussi félicitée de l’accord par la voix de son ministre de l’Économie Roberto Gualtieri. Il a salué dans un tweet “une proposition ambitieuse”, ajoutant que son pays “se battrait pour qu’elle se concrétise”.
“Les eurobonds ont été mis sur la table, les conditions du Mécanisme européen de stabilité (MES) ont été retirées de la table”, s’est-il aussi réjoui, alors que son pays a appelé à maintes reprises à un emprunt européen sous forme d’eurobonds, également appelés coronabonds, et refusait toute condition attachée aux prêts du MES. Le ministre allemand des Finances Olaf Scholz a pour sa part estimé que l’accord de ce 9 avril était “un grand jour pour la solidarité européenne”.
“Aujourd’hui, nous avons répondu à l’appel de nos citoyens pour une Europe qui protège”, a également estimé le président de l’Eurogroupe, le Portugais Mario Centeno, lors d’une conférence de presse.
Les propositions des ministres des Finances doivent encore être entérinées par les chefs d’État et de gouvernement.