Face aux fake news, WhatsApp limite les transferts de messages

WhatsApp a décidé, ce 7 avril, de limiter à une personne le transfert des messages considérés comme viraux. Une décision justifiée par la pandémie de fake news en ces temps de coronavirus.

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AFP

La propagation rapide du coronavirus (Covid-19) et son caractère imprévisible constituent un terrain propice pour la diffusion à grande échelle de fake news ou d’informations non vérifiées. Parfois véridiques, souvent erronées, ces informations sur fond de pandémie de coronavirus circulent en boucle sur les réseaux sociaux. Véritable danger pour les citoyens, elles peuvent aussi compromettre les efforts déployés par le gouvernement pour endiguer la pandémie.

Face à cette situation, WhatsApp a décidé ce mardi 7 avril de limiter à une seule personne le transfert des messages considérés comme viraux. L’objectif est de justement contenir cette viralité et de lutter contre la propagation de fausses informations sur fond de pandémie de coronavirus.

“Que WhatsApp reste une application de conversation personnelle”

Nous avons remarqué une hausse significative des transferts, que les utilisateurs trouvent trop nombreux, et qui peuvent contribuer à la propagation de fausses informations. Nous pensons qu’il est important de ralentir la diffusion de ces messages pour que WhatsApp reste une application de conversation personnelle”, souligne le groupe dans un communiqué publié sur son blog ce mardi 7 avril.

Mais il ne s’agit pas de la première restriction. L’année dernière, WhatsApp avait limité à cinq le nombre de personnes ou de groupes vers lesquels un message pouvait être transféré simultanément. Cette opération a permis de réduire de 25 % les transferts de message dans le monde entier, apprend-on de même source. Aussi, WhatsApp avait décidé de marquer d’une double flèche  les messages transférés pour indiquer qu’ils ne proviennent pas d’un contact direct.

L’application, qui compte plus de 2 milliards d’utilisateurs dans le monde, a mis en avant les efforts qu’elle déploie afin de lutter contre les fausses informations sur fond de pandémie de coronavirus. Elle précise dans ce sens qu’elle travaille directement avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et plus de 20 ministères de la Santé, pour aider les individus à bénéficier d’informations exactes. “Ces autorités ont envoyé des centaines de millions de messages directement aux personnes demandant des informations et des conseils”, souligne le communiqué.