Les choses se précisent pour le fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus. La création de ce fonds, doté de 10 milliards de dirhams, a été ordonnée par le roi Mohammed VI le 15 mars dernier. Le décret relatif à sa création vient d’être publié au Bulletin officiel du 17 mars.
Les 10 milliards de dirhams serviront à la “mise à niveau du système de santé afin de contenir la pandémie, mais aussi au soutien à l’économie nationale, la sauvegarde de l’emploi et la réduction de l’impact social occasionné par cette situation”, selon le document.
Des sanctions et des dons
Le décret fixe aussi la liste des contributeurs. Il s’agit des collectivités territoriales, des institutions et entreprises publiques, du secteur privé et des organismes internationaux. L’amende de 3,3 milliards de dirhams infligée par l’ANRT à Maroc Télécom début février sera versée au fonds.
L’amende de 3,3 milliards de dirhams infligée par l’ANRT à Maroc Télécom début février sera versée au fonds
À ce jour, plusieurs organismes ont manifesté leur volonté de contribuer. L’association des régions du Maroc a fait un don de 1,5 milliard de dirhams, dont 1 milliard provenant du fonds de solidarité interrégionale et 500 millions de dirhams prélevés directement sur les budgets des régions. Le fonds Hassan II contribuera quant à lui à hauteur de 1 milliard de dirhams.
Concernant le secteur privé, le président de Bank Of Africa a été le premier à se manifester. D’après des sources contactées par TelQuel, confirmant une information de l’Économiste, le groupe bancaire dédiera le résultat consolidé et avant impôt du premier trimestre au fonds, soit 1 milliard de dirhams.
Selon Goud.ma, Afriquia, filiale du groupe Akwa détenu par Aziz Akhannouch, contribuera pour sa part à hauteur de 1 milliard de dirhams.
Le montant cumulé des contributions est, pour l’instant, de 7,8 milliards de dirhams.