Ceux qui mangent (pratiquent) de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé.” C’est avec ce verset de la sourate d’Al-Baqara que l’ex-ministre chargé des Affaires de la gouvernance, Najib Boulif, a réagi à la fatwa du prédicateur Ahmed Raissouni sur les crédits du programme Intilaka.
Pour l’ancien ministre pjdiste, il est impensable d’établir une quelconque distinction entre les crédits à faible et fort taux d’intérêt, car si “Allah avait envie d’établir une distinction entre les deux, il n’aurait pas omis de le faire”.
Aux musulmans qui ont besoin de contracter des crédits, Najib Boulif recommande d’avoir recours aux banques participatives qui sont “habilitées à faire ce qui doit être fait”.
Contacté par TelQuel Arabi afin d’éclaircir ses propos, Najib Boulif est catégorique. “Ma position est claire et repose sur des principes ! L’usure est haram et personne ne peut en faire une pratique halal.” Selon l’ancien ministre, les banques participatives offrent des alternatives qui s’alignent avec les préceptes de la Charia.
L’ex-ministre Mohamed Yatim, membre du secrétariat général du PJD, a choisi quant à lui de citer Soufiane Ath Thawri, un Tâbîi (suiveur) des compagnons du Prophète Mohammed. Selon ce dernier, les indications sur la licéité doivent provenir d’une source “de confiance”, car de toute manière, la radicalité de la pensée est un art que maîtrise le commun des mortels.