La BAD prévoit 3,9 % de croissance au Maroc à partir de 2021

La croissance du PIB réel au Maroc devrait s’établir à 3,7 % en 2020 et à 3,9 % à partir de 2021, selon les prévisions de la Banque africaine de développement.

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Les perspectives économiques à moyen terme au Maroc restent favorables et la croissance du PIB réel devrait rebondir à 3,7 % en 2020 et à 3,9 % à partir de 2021”, indique la Banque africaine de développement (BAD) dans son rapport annuel sur “Les perspectives économiques en Afrique”, présenté ce jeudi 30 janvier à Abidjan.

Par ailleurs, la BAD indique que depuis 2013, l’élan de diversification des exportations dans les chaînes de valeur des métiers mondiaux s’est consolidé (+13 % pour l’automobile, +8,2 % pour l’agroalimentaire, +10,1 % pour l’aéronautique et +6 % pour l’électronique).

Une inflation autour des 1 % sur 2019-2021 ?

Depuis 2013, le poids du secteur secondaire dans le PIB est demeuré quasi constant (26,1 % en moyenne) et le poids de l’agriculture dans le PIB a lui aussi stagné à 12,1 % en moyenne. Selon le rapport, le déficit budgétaire, financé par le marché domestique, est tombé à 3,6 % du PIB en 2019, et devrait atteindre 3,3 % en 2021, grâce à de meilleures performances fiscales et un meilleur contrôle des dépenses.

La dette du trésor, estimée à 65,3 % du PIB en 2018, devrait baisser à 65,1 % en 2019, puis à 63,1 % en 2021, sous l’effet d’une croissance du PIB réel plus robuste. Quant au déficit du compte courant (5,5 % du PIB en 2018 en raison de la facture pétrolière et des importations de biens d’équipement), il devrait passer de 4,6 % en 2019 à 3,9 % en 2020, puis à 3,7 % en 2021.

Concernant l’inflation, la BAD estime qu’elle devrait être autour de 1 % sur la période 2019-2021. La Banque relève que la position géographique stratégique du Maroc peut servir de hub de projection pour les entreprises étrangères désireuses d’opérer ou de s’établir en Afrique.

L’amendement de la loi sur les partenariats public-privé (PPP) et la politique de régionalisation avancée offrent des opportunités d’investissements au secteur privé, indique la BAD, soulignant néanmoins que “la forte dépendance de l’agriculture au climat pourrait constituer un frein à la croissance”.

(avec MAP)