La chambre criminelle près la cour d’appel de Marrakech a condamné, ce 22 janvier, le chef du service économique de la wilaya de Marrakech à six ans de prison ferme après qu’il a été surpris en flagrant délit de corruption. Un mois plus tôt, le fonctionnaire s’apprêtait en effet à percevoir un pot-de-vin de 120.000 dirhams de la part d’un entrepreneur du secteur du tourisme exerçant dans la région de Marrakech.
Ce dernier n’avait pas réussi à obtenir de permis pour un projet touristique alors qu’il remplissait toutes les conditions nécessaires. L’entrepreneur a alors dressé, en coordination avec la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), une embuscade afin d’arrêter le fonctionnaire en flagrant délit.
L’ONG Transparency Maroc de lutte contre la corruption s’était d’ailleurs constituée partie civile dans ce procès. “Nous sommes persuadés comme la majorité des observateurs et des initiés que le foncier d’une manière générale et l’urbanisme en particulier est un terreau de la corruption et de l’économie de rente”, explique à TelQuel le secrétaire général de l’ONG, Ahmed Bernoussi. Pour nous c’est un procès symbolique, afin d’interpeller les responsables gouvernementaux et les institutions de contrôle à revoir la législation de l’urbanisme, parce qu’elle date de près de quarante ans.”