Intervenant au Conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD), Saâd Eddine El Othmani a consacré une partie de son discours aux récentes condamnations et interpellations dont ont fait l’objet plusieurs personnes, entre fin 2019 et début 2020, pour des messages postés sur les réseaux sociaux.
“Situation générale positive”
Le chef du gouvernement, qui présentait le rapport politique du PJD au titre de l’année 2019, a d’abord rappelé que son parti “a exprimé à plusieurs reprises son refus et sa condamnation de tout comportement qui vise les institutions du pays, ses symboles et ses constantes”, estimant qu’il s’agit là de “pratiques marginales, mais qui sont condamnables parce qu’elles portent atteinte à la nation”.
“Le choix démocratique (du pays), avec ses composantes politiques et des droits de l’Homme, constitue l’une des constantes constitutionnelles fondamentales du pays, qu’il faut protéger et approfondir”, a-t-il ensuite poursuivi, devant une salle quasi vide. Mais, selon le secrétaire général du PJD, “des perturbations sont parfois enregistrées en matière de droits de l’Homme. Ces perturbations sont limitées et n’impactent pas la situation générale qui reste positive”.
“Parfois, des événements ont lieu et, personnellement, j’ai mon avis là-dessus”, a toutefois relevé El Othmani. “Je ne souhaite la prison à personne, que ce soit par principe humain ou national. Mais l’autorité judiciaire est indépendante et le pouvoir exécutif doit respecter cela”, a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : “J’aurais aimé que tout cela n’existe pas dans notre parcours des droits de l’Homme (…). Les acteurs de la société civile et des droits de l’Homme ont le droit d’exprimer leurs opinions avec franchise, et Dieu merci nous sommes dans un pays de libertés et nous devons faire en sorte qu’il le reste. En parallèle, nous devons être conscients de la transformation qu’a connu le Maroc dans le domaine des droits et libertés. Nous devons nous entraider pour dépasser les événements que nous sommes en train de vivre”.