Nous voulons aider les gens à se sentir plus en sécurité en participant au dialogue sur Twitter et en leur donnant plus de contrôle sur les conversations qu’ils entament”, explique le réseau de micromessages sur son compte de communications. “Nous allons tester diverses options sur qui peut répondre à des tweets, au début de 2020.”
Lors d’une présentation au salon d’électronique grand public de Las Vegas, selon le site spécialisé TechCrunch, plusieurs responsables de l’entreprise ont apporté des précisions. Dès le 1er trimestre, Twitter va tester quatre options qui permettront de choisir qui peut répondre à un tweet.
Contrôle des réponses
L’option la plus radicale empêchera tout le monde d’y répondre tandis qu’une autre autorisera uniquement les personnes citées dans le message à rétorquer. L’usager pourra également choisir de ne laisser répondre que les comptes auxquels il est abonné, ou l’option la plus ouverte : tous les utilisateurs de Twitter. Même si un utilisateur décide de bloquer toutes les réponses, son tweet restera visible de tous si son compte est public. Et tout le monde pourra citer le tweet sur son propre compte.
Pour l’heure, les usagers ont peu de choix pour limiter les réponses à un tweet : passer son compte en “privé” (avec le petit symbole du cadenas) ou bloquer directement des personnes.
Alors que de nombreux usagers de Twitter ont été confrontés au harcèlement sur le réseau social, le groupe a déjà engagé plusieurs initiatives pour tenter d’assainir les conversations sur sa plateforme et lutter contre les comportements malveillants. Le réseau autorise ainsi depuis novembre ses utilisateurs à “masquer” certaines réponses indésirables à leurs propres tweets, afin de leur permettre de garder le contrôle sur la conversation qu’ils ont entamée.
Limites des échanges
Mais il n’est pas forcément pratique de devoir cacher une à une les réponses quand une conversation suscite une multitude de réactions. Twitter permet aussi à ses usagers, depuis septembre, de filtrer automatiquement dans une messagerie séparée les messages privés envoyés par des comptes auxquels ils ne sont pas abonnés.
Après la dernière annonce, plusieurs internautes se sont toutefois plaints de l’impossibilité de répondre à des personnes qui émettraient de fausses informations ou des personnalités publiques comme Donald Trump.
“Je suis d’accord avec les risques que vous mettez en avant ; ce sont des choses que nous avons pris en compte dans la façon dont nous avons conçu” les nouvelles options, a répondu Kayvon Beykpour, responsable de l’équipe produit du réseau social. “Il est par exemple important de continuer à autoriser à citer des tweets (une façon importante de contester/démontrer le tweet d’une autre personne) ainsi que de faciliter la possibilité de voir les tweets cités”, a-t-il ajouté.