Cinq militaires maliens tués dans l'explosion d'une mine artisanale

Cinq soldats maliens en mission ont été tués ce 6 janvier dans l’explosion d’une mine artisanale dans le centre du pays, a indiqué le ministre chargé de la Communication et porte-parole du gouvernement malien.

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Des membres de l'armée malienne en patrouille. Crédit: Agnes Coudurier / AFP

Tout le Sahel — en particulier le Mali, le Niger et le Burkina Faso — est désormais la cible d’attaques de plus en plus meurtrières de plusieurs groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales, de la présence de 4.500 militaires français de la force anti-jihadiste Barkhane et d’une force des Nations unies au Mali.

Une mission FAMa [Forces armées maliennes] est tombée dans une embuscade à l’EEI [engin explosif improvisé] ce matin. […] Bilan provisoire : 5 soldats morts et 4 véhicules détruits”, a déclaré sur Twitter le ministre de la Communication Yaya Sangare. “Les renforts sont déjà sur place pour le ratissage afin de neutraliser les ennemis”, a-t-il ajouté. Les faits se sont produits à Alatona, localité située entre Ségou et la frontière mauritanienne, selon le ministre.

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Les insurgés islamistes ont tué plus de 140 soldats maliens entre septembre et décembre. La pose de mines artisanales (IED, selon l’acronyme anglais couramment utilisé), faciles à fabriquer et efficaces contre les véhicules, est devenue un mode d’action privilégié pour les jihadistes au Mali.

Les civils ne sont pas épargnés par ces dispositifs souvent placés sur les axes de communication. Un rapport de l’ONU datant d’octobre fait état de 110 civils tués par des IED au Mali au cours du premier semestre 2019.