Le chiffre est inquiétant. Au Maroc, pas moins de 500 ponts menacent ruine, a fait savoir le ministre de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau, lundi 16 décembre au Parlement. Abdelkader Amara, qui répondait à une question posée par le groupe USFP à la Chambre des représentants sur les mesures prises par son département pour prévenir l’isolement que subit une partie de la population dans le milieu rural en cette période de froid, a d’abord indiqué que près de 950 mécanismes de déneigement et plus de 2 000 cadres médicaux étaient déployés chaque année dans les régions touchées.

“Nous ne voulons plus entendre que des femmes enceintes meurent sur le chemin de l’hôpital, que des enfants arrêtent d’aller à l’école à cause du froid, ou que des gens sont des victimes de l’isolement”, riposte le député socialiste Cherkaoui Znaidi.

“Nous avons lancé l’année dernière un programme pour prendre en charge les femmes enceintes avant l’accouchement”, a fait savoir le ministre, affirmant que cette prise en charge était déjà effective et se faisait avec plusieurs organisations, en collaboration avec les autorités locales.

Le groupe istiqlalien a quant à lui demandé au ministre si des mesures étaient prévues pour rétablir les ponts qui représentent un “vrai danger pour la sécurité routière”. Un sujet “très important”, a réagi Amara, indiquant que le Maroc compte aujourd’hui près de 10 787 ponts. Selon le ministre, plusieurs de ces ponts ont été dégradés en raison de “facteurs liés aux changements climatiques”.

Il a ainsi indiqué que près de 500 ponts étaient érodés et menaçaient ruine, que 680 étaient submergés et 1 728 trop étroits. Abdelkader Amara a indiqué qu’une stratégie avait été élaborée pour remédier à cette “problématique” et que 282 ponts avaient été reconstruits entre 2013 et 2017.

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