Le Rassemblement national des indépendants (RNI) réagit enfin à la polémique suscitée par les propos de son président prononcés lors d’un meeting partisan le 7 décembre dernier à Milan.
“Celui qui croit qu’il peut venir insulter les institutions du pays n’a pas sa place au Maroc. Qui veut [vivre] au Maroc doit respecter sa devise et sa démocratie. Les insultes ne nous feront pas avancer. Et excusez-moi, mais ce n’est pas la justice qui doit faire ce travail. […] Nous devons rééduquer les Marocains qui manquent d’éducation”, avait alors estimé Aziz Akhannouch.
Une intervention qui fait écho notamment à l’arrestation du youtubeur marocain Moul Kaskita, poursuivi pour “implication présumée dans le délit d’injures publiques à l’égard d’individus” et “outrage aux institutions constitutionnelles”, entre autres.
Le RNI persiste et signe
“Le bureau politique […] affirme qu’il ne restera pas sans rien faire face à des comportements déviants sous prétexte qu’il s’agit d’un nouveau type d’expression”, indique le parti dans un communiqué diffusé ce mardi 17 décembre. “L’expression fait partie des droits de l’Homme qui sont garantis par la Constitution, la loi et les coutumes. Le blasphème, la calomnie et l’incitation n’ont toutefois jamais été des formes d’expression”, poursuit le document.
Le bureau politique du parti affirme aussi qu’il “ne renoncera jamais à défendre les constantes et les institutions et restera fidèle à ses principes, valeurs et identité”.
Le bureau politique du RNI ajoute que les constantes du pays seront toujours “au-dessus de toute considération” et qu’il “refuse de classer les mots bas et le vocabulaire insultant qui touchent aux constantes nationales, dans la catégorie des expressions populaires qui doivent être écoutées et traitées”. Pour le parti d’Akhannouch, c’est une “responsabilité collective” qui ne doit pas se limiter au pouvoir judiciaire.
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