Quand le soleil est au zénith, les étroites rues de Thiaroye-sur-Mer, en banlieue de la capitale sénégalaise, se vident. Les anciens sirotent le thé à l’ombre, pendant que d’autres réparent les filets. Sous les toits en tôle, les habitants de cette petite ville de pêcheurs passent le temps avant de retourner en mer. Derrière leurs visages joyeux, se cache le drame de la migration. Chaque femme ici a perdu un enfant, un mari ou un frère.
“Ceux qui partent sont les bons exemples. Mourir dans l’Atlantique ou en Méditerranée, c’est toujours…“Il y a encore quelques mois, je buvais le thé ici avec des jeunes. Tout l’espoir reposait sur eux, mais ils se sont noyés”