Syrie : 11 morts dont 8 enfants dans des bombardements turcs

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), au moins onze civils, dont huit enfants, ont été tués ce 2 décembre dans des bombardements turcs près d’une école, dans une ville du nord de la Syrie sous contrôle kurde.

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Vue aérienne de ce qu'il reste du marché de la ville de Maaret al-Numan, dans la province syrienne d'Idleb tenue par les djihadistes, après les bombardements du 2 décembre 2019. Crédit: Omar Haj Kadour/AFP

Au moins onze civils sont morts, dont huit enfants de moins de 15 ans, dans des bombardements turcs près d’une école au nord de la Syrie. Le drame s’est déroulé dans la ville de Tal Rifaat, où des heurts opposent sporadiquement forces turques et combattants kurdes.

Cette ville accueille également des forces du régime de Bachar al-Assad et des militaires russes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). “Les tirs d’artillerie des forces turques se sont abattus près d’une école, au moment où les enfants sortaient” de l’établissement, d’après le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, qui a également fait état de 21 blessés.

La plupart des victimes sont des déplacés kurdes qui s’étaient installés à Tal Rifaat après avoir fui l’enclave d’Afrine, située plus à l’ouest et conquise en 2018 par les forces d’Ankara. Après cette opération, Ankara avait menacé d’attaquer Tal Rifaat, mais un accord négocié avec Moscou avait permis d’éviter une offensive turque sur la ville. La Russie s’était engagée à obtenir un retrait de la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).

Située dans la province d’Alep, Tal Rifaat se trouve juste au sud de la ville d’Aazaz, tenue par des rebelles financés et soutenus par Ankara. C’est pour éloigner de sa frontière la milice kurde des YPG, considérée comme une organisation “terroriste” par Ankara, que la Turquie a lancé, le 9 octobre avec des supplétifs syriens, une offensive majeure sur la région. Malgré deux cessez-le-feu acceptés par Ankara, les affrontements sporadiques se poursuivent.

En novembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait indiqué que “les groupes terroristes” ne s’étaient pas encore retirés, notamment de Minbej et Tal Rifaat, et que les YPG étaient censés évacuer, conformément à l’accord russo-turc.

L’offensive d’Ankara avait permis à l’armée turque de s’emparer d’une bande frontalière de 120 km. Les violences ont tué 150 civils et déplacé plus de 300 000 personnes, selon l’OSDH.

 

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