Près d’un mois après le remaniement ministériel, les partis de l’opposition ne décolèrent pas. L’Istiqlal, qui a tenu samedi 2 novembre une session ordinaire de son Conseil national au Palais des Congrès Bouregreg de Salé, en a profité pour critiquer une fois de plus la nouvelle mouture du gouvernement El Othmani. “Loin de faire de la propagande, le dernier remaniement gouvernemental est très technique, ni plus ni moins”, a d’abord estimé son secrétaire général, Nizar Baraka.
“Le gouvernement actuel n’a pas d’identité politique et n’offre rien pour la construction démocratique au Maroc”
“Il est vrai que le gouvernement a été resserré, mais il reste un gouvernement de continuité qui n’a pas réussi à rompre avec le programme gouvernemental précédent et qui appartient au modèle de développement en crise actuel qui a perdu toute sa légitimité”, a-t-il argumenté. Pour l’ancien ministre de l’Economie et des finances, “le gouvernement actuel n’a pas d’identité politique et n’offre rien pour la construction démocratique au Maroc”.
“Les libertés ont régressé sous ce gouvernement et les institutions élues ont été vidées de leur contenu”, a-t-il encore ajouté. Pour Nizar Baraka, aucune démocratie n’est possible sans “partis politiques forts”.
PPS : rétablir la confiance
Désormais dans l’opposition, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) n’a pas manqué non plus de critiquer le gouvernement d’El Othmani ce dimanche, à Fès, lors de son congrès régional. Le patron du parti Nabil Benabdallah a aussi appelé au “rétablissement de la confiance dans l’action politique ainsi que dans la capacité des élus à gérer avec efficacité les affaires publiques sur les plans national, régional et local”, rapporte la MAP.
“Il est nécessaire aujourd’hui d’œuvrer pour la réhabilitation de l’action politique, les élus et les instances politiques dans le but de réussir toute réforme à travers des partis politiques capables d’écouter et de répondre aux attentes de la population”, a-t-il souligné.
RNI : 100 jours, 100 villes
Le Rassemblement national des indépendants (RNI) a lui lancé une “campagne de mobilisation” qu’il a appelée “100 jours pour 100 villes”. C’est Aziz Akhannouch qui a donné le coup d’envoi de cette opération, samedi 2 novembre, à Demnate, qui vise selon le parti à “rassembler les recommandations des diverses composantes du parti dans plusieurs villes pour définir les priorités et les besoins de chacune”.
Mohamed Boussaid, membre du bureau politique du parti, resté discret depuis son limogeage en août 2018 par le roi, était également présent. L’ancien ministre a notamment pris la parole pour assurer que le RNI veut “tenir compte des points de vue des citoyens de notre pays pour construire son projet politique”.
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