Certains dirigeants essayent de mener une médiation. Il n’y a rien de tel dans l’histoire de la République turque que de s’asseoir à une même table avec une organisation terroriste”, a déclaré M. Erdogan dans un discours devant le groupe parlementaire du parti au pouvoir. “Nous ne cherchons pas de médiateur, nous n’en avons pas besoin”, a insisté M. Erdogan.
La Turquie a lancé la semaine dernière une offensive dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe soutenu par les pays occidentaux mais qualifié de “terroriste” par Ankara. L’objectif affiché de cette opération est de créer une “zone de sécurité” d’une trentaine de kilomètres de profondeur séparant la frontière turque des zones contrôlées par les YPG. “Notre proposition est la suivante : tout de suite, ce soir, que tous les terroristes déposent leurs armes et leurs équipements, détruisent toutes leurs fortifications et se retirent de la zone de sécurité que nous avons fixée”, a déclaré M. Erdogan.
“Lorsque ce que nous avons décrit sera fait, de Minbej à la frontière irakienne, alors notre opération ‘Source de Paix’, qui ne vise que les terroristes, se terminera d’elle-même”, a-t-il poursuivi. Ces déclarations interviennent alors qu’Ankara est soumis à la pression des Etats-Unis qui l’exhortent à mettre un terme à son opération. Le vice-président américain Mike Pence et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo doivent rencontrer jeudi les dirigeants turcs pour les convaincre de négocier un cessez-le-feu.