En chute. C’est le constat que l’on peut tirer sur la qualité de l’enseignement au sein des universités marocaines suite à la publication annuelle du Times Higher Education, l’un des classements universitaires les plus reconnus. Trois établissements d’enseignement supérieur du Royaume apparaissaient dans le top 1.000 de l’édition 2019. Seule l’université de Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès a réussi à conserver son rang dans l’édition 2020 du classement, où elle a intégré la tranche 601-800.
L’université de fassie figurait dans les 200 derniers établissements en 2019 et hors des 1.000 classés en 2018. Une progression due aux occurrences et influences des travaux de recherche menés dans ses laboratoires. Un critère qui compte, dans la mesure où l’évaluation prend en compte la réputation, le revenu et la productivité des recherches.
À l’inverse, les universités Cadi Ayyad de Marrakech et Mohammed VI de Rabat ont été boutées en dehors du top 1000. L’université de Rabat n’a cessé depuis 2017 de perdre en visibilité internationale et en attractivité auprès des étudiants étrangers. Elle est passée d’un score de 31,3 à 27,8 entre les deux derniers classements. Si elle a également vu l’influence de ses travaux croître de façon conséquente entre 2017 et 2019, l’influence de l’établissement a drastiquement baissé à un faible score de 16,7 points selon la publication.
La perte d’influence établie selon le classement est d’autant plus inquiétante pour l’université de Marrakech. Sur ce critère, Cadi Ayyad figure désormais hors des 1.000 du classement alors qu’en 2015 l’université pouvait se targuer de figurer dans la fourchette 301-350. Cette dégringolade est due à une qualité d’enseignement qui laisserait à désirer selon les critères pris en compte par la publication et à des résultats de recherches qui peinent à faire l’objet de citations et d’influence dans le milieu de la recherche.
Au total, 1.300 établissements dans le monde ont été passés au crible pour le classement. Treize critères y sont évalués, parmi lesquels la qualité de l’enseignement, la place accordée à la recherche, le nombre d’articles scientifiques publiés, mais aussi les perspectives et débouchés dans l’environnement international et industriel.
Pour aider à la mobilité étudiante, d’autres informations sont également apportées comme le nombre d’étudiants présents sur les campus, la part d’étudiants étrangers et le pourcentage de répartition par genre.
A l’échelle mondiale, l’Université d’Oxford est restée en première place. Elle est suivie par le California Institute of Technology, qui occupait la cinquième place dans le classement précédent. L’Université de Cambridge arrive en troisième position, suivie de l’Université de Stanford et du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Dans la région MENA les premières places sont trustées par des établissements du Golfe. Le trio de tête se compose ainsi deux universités saoudiennes (King Abdulaziz University et Alfaisal University) et de l’Université des Émirats arabes unis.