Mohammed Arrouchi, ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA-ONU), préside ce mardi la première réunion du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) sous présidence marocaine. “Le changement climatique, la justice transitionnelle, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, la réforme du secteur de sécurité dans les pays africains, l’interdépendance paix-sécurité-développement et la médiation” figurent parmi les thématiques prioritaires annoncées par le diplomate à l’agence MAP.
Pour rappel, le Maroc avait accueilli pour la première fois, en juin dernier, les quinze membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA à Skhirat pour réfléchir, entre autres, à la réorganisation de cet instrument clé de l’organisation panafricaine afin de la rendre plus efficiente. Le rôle du CPS dans la consolidation de la paix et la gestion des conflits sur le continent avait également été discuté. D’ailleurs, la présidence marocaine accordera “une importance primordiale à la coordination interdépartementale au sein de l’institution panafricaine pour assurer l’efficacité et l’efficience de l’action africaine commune en matière de paix et de sécurité” précise la MAP, rapportant les propos de M. Arrouchi.
Ce mois de septembre pourrait être l’occasion pour le Maroc, de maintenir cette dynamique naissante de “réforme” de l’organe, dans la continuité de son positionnement vis-à-vis de l’Union africaine. Il y a un an, en septembre 2018, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita pointait du doigt des dysfonctionnements de cet instrument dédié à la gestion des conflits, lors d’un débat ministériel du CPS de l’UA tenu à New York. Néanmoins, un mois de présidence semble court pour assurer durablement des transformations qui s’inscrivent sur le temps long.
Le Conseil de paix et de sécurité, créé en 2004, est un organe essentiel de l’Union africaine chargé de la prévention, la gestion et la résolution des conflits sur le continent africain. Depuis le début de l’année 2019, cet organe n’est plus habilité à traiter de la question du Sahara suite à un avis du Conseil juridique de l’Union africaine.