Actrice hors-pair, Amina Rachid, de son vrai nom Jamila Benomar, s’en est allée laissant derrière elle un important legs culturel ayant marqué le cœur et l’esprit de générations de Marocains. Elle, qui a côtoyé les grands “maîtres” Taïb Seddiki et Mohamed Hassan El Joundi, fait partie de cette première génération ayant donné leur lettre de noblesse à la radio, la télévision, le théâtre et au cinéma marocain. Grande dame au répertoire imposant, Amina Rachid est considérée comme une pionnière dans son milieu.
Son parcours débute durant les années 50. Dès 1955, elle fait son entrée dans le 7e art avec le film “Le médecin malgré lui” du réalisateur français Henry Jacques, une production franco-maroco-égyptienne. Ce film a été tourné aux jardins des Oudayas et Dar Essalam à Rabat, avec la participation de comédiens égyptiens. La carrière de l’actrice est à son apogée à la fin des années 90 et au début des années 2000 lorsque sortent les films “A la recherche du mari de ma femme” de Mohamed Ben Abderrahmane Tazi (1993), “Lalla Houbi” du même réalisateur (1996), “Destin d’une femme” de Hakim Nouri (1998), “Elle est diabétique, hypertendue et refuse de crever” de Hakim Nouri (2000) et “Les Anges de Satan” d’Ahmed Boulane (2007).
Malgré le rôle de la “belle-mère” qui lui a été souvent attribué, Amina Rachid est parvenue à chaque fois à se montrer sous un différent jour évitant de tomber dans le piège du personnage cliché et stéréotypé. Comme pour récompenser sa carrière, le roi Mohammed VI l’a décoré du Wissam Al Arch de l’ordre de chevalier. D’autres vibrants hommages lui ont été rendus à maintes occasions, notamment lors de la 4e édition du Festival ciné-plage, la 3e édition du Festival d’Agadir du rire et la 11e édition du Festival National du Film Tanger.
Avec son dévouement et son amour du métier, Amina Rachid a inscrit son nom en lettres d’or au panthéon des artistes marocains “immortels”.
Avec MAP