Les étudiants médecins maintiennent le boycott

En l'absence d'un accord trouvé avec le gouvernement, les représentants de la Commission nationale des étudiants en médecine (CNEM) annoncent dans un communiqué une marche nationale le 1er septembre à Rabat. Le boycott des cours et des examens lancé depuis le mois de mars est maintenu.

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Suite au mouvement de boycott des étudiants médecins, certains parents d'étudiants ont reçu la visite du Moqadem pour raisonner leurs enfants. Crédit: Tniouni

La commission nationale des étudiants médecins (CNEM) a annoncé dans un communiqué publié hier sur Facebook son intention de mener une marche nationale le 1er septembre à Rabat en “invitant les parents, les étudiants médecins et les professeurs” à s’y rejoindre. La CNEM considère ne pas avoir trouvé d’accord avec la commission interministérielle mise en place pour mettre un terme au  mouvement de boycott débuté le 25 mars.

Le mouvement estudiantin annonce également “la tenue d’une assemblée générale visant à décider des prochaines étapes à suivre et réélire les instances constitutives de la CNEM” le 3 septembre prochain. La CNEM entend également à travers cette rencontre “pomper du sang neuf dans les artères de notre militantisme”.

Le service civil, véritable épine

La CNEM, dans son dernier communiqué, a appelé le ministère de la Santé à “respecter les engagements signés le 3 novembre 2015”, notamment sur le point du service civil obligatoire. “Le problème est que ce service est maintenu de façon obligatoire et qu’il n’y a aucune condition pour l’effectuer. Nous ne sommes pas contre le fait d’exercer dans les zones enclavées, mais nous ne pouvons pas aller dans des centres de santé pour simplement rédiger des ordonnances et les envoyer dans les centres régionaux. Il n’y a pas de clarté dans l’information donnée par le ministère”, nous explique une source au sein de la faculté de médecine à Rabat.

Dans son communiqué, la CNEM affirme “rester attachée aux principes défendus dans le dossier revendicatif jusqu’à obtention de gain de cause”.  Le texte fait écho à celui paru dans la soirée du 29 juillet, où l’association étudiante annonçait la tenue d’une conférence de presse le 1er août à Rabat au siège de l’Association marocaine des droits humains.

Ci-dessous, le dernier communiqué du 30 juillet.