C’est un Hervé Renard détendu, mais déterminé qui s’est présenté ce jeudi lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match. “C’est une autre compétition qui démarre avec un tour supplémentaire, donc une marche de plus à franchir. Mentalement, on doit aborder ces matchs de façon différente, mais l’objectif reste le même : être concentré et faire le moins d’erreurs possible. Il faut une abnégation sans faille”, a déclaré le sélectionneur des Lions de l’Atlas à l’entame de cet exercice médiatique.
Avant d’évoquer le prochain adversaire du Maroc, Hervé Renard est revenu sur la performance de son équipe face à l’Afrique du Sud (victoire 1-0 du Maroc). Le double champion d’Afrique n’a pas caché son mécontentement quant à la première période mi-figue mi-raisin, des Lions de l’Atlas, mais a néanmoins confié qu’il avait accordé un jour de repos à ses troupes. “Pour plaisanter, je leur ai dit ‘cassez-vous je ne veux plus vous voir pendant 24 heures‘”, a raconté le technicien français.
“Cette équipe du Bénin je la connais assez bien. Je connais Michel Dussuyer. On a joué longtemps ensemble à Cannes. On s’est rencontrés lorsqu’il était le sélectionneur de la Côte d’Ivoire. C’est quelqu’un de rigoureux et de travailleur. Son équipe est à son image”, a déclaré Renard qui prévient que la sélection béninoise “n’est pas là par hasard”. Malgré sa méfiance, Hervé Renard a rappelé que la qualification face aux Ecureuils était “obligatoire” et a appelé son équipe à se montrer “à la hauteur de ses ambitions« .
Questionné sur l’éventualité d’une finale face à l’Algérie, Hervé Renard a affirmé vouloir “se concentrer sur les huitièmes puis les quarts qui seront difficiles”. En revanche, le sélectionneur national reconnaît que les Fennecs sont “la meilleure équipe du tournoi”, notamment en raison de leur jeu rapide et spontané.
La chaleur, un facteur clé
Un avis partagé par le milieu de terrain M’bark Boussoufa, buteur contre l’Afrique du Sud, qui accompagnait Renard lors de la conférence de ce mercredi. Au moment de l’introduire, le technicien français a salué un homme qui “l’a marqué” depuis son arrivée à la tête de la sélection. “Il est indispensable pour moi et pour le Maroc. Et c’est la même chose pour Nabil Dirar. J’aimerais que les Marocains soient conscients qu’il y a un noyau qu’il faut féliciter“, a ajouté le sélectionneur.
Face aux médias, le meneur de jeu s’est surtout attardé sur les conditions de jeu. S’il estime que les infrastructures offertes par l’Egypte sont à la hauteur des attentes, Boussoufa a surtout insisté sur les conditions climatiques lors des rencontres.
“La chaleur est très élevée et la première mi-temps est toujours la plus difficile. Nous n’avons été à l’aise que lors de la 2e mi-temps contre la Côte d’Ivoire. Nous sommes en Égypte et les conditions sont compliquées, mais nous savons ce que nous avons à faire, peu importe le climat”. Pour rappel, les coups d’envoi de l’ensemble des rencontres des Lions de l’Atlas ont été sifflés durant l’après-midi. Au cœur de l’été égyptien, la température a parfois atteint 37 C° au Caire.
Malgré les températures égyptiennes, Boussoufa estime néanmoins que “la CAN 2017 (disputée au Gabon au mois de janvier, NDLR) était plus dure, car nous avions perdu un match. L’essentiel est de remporter la première rencontre pour pouvoir ensuite enchainer”.
En décrochant une victoire face au Bénin, le Maroc se qualifierait pour les quarts de finale de la compétition égalant ainsi la performance réalisée par les troupes d’Hervé Renard en 2017. Un stade de la compétition où les Lions de l’Atlas pourraient rencontrer le vainqueur du huitième de finale opposant l’Ouganda au Sénégal qui se disputera dans la soirée du 5 juillet.