Ce vendredi 28 juin, Hervé Renard croisera les Éléphants de Côte d’Ivoire pour la 4e fois (aucune défaite jusqu’à présent) depuis qu’il les a quittés après les avoir menés au sacre en Coupe d’Afrique en 2015. Malgré le “super souvenir” qu’il garde de son passage sur le banc ivoirien, le sélectionneur des Lions de l’Atlas a souligné qu’au moment des retrouvailles, il fallait faire abstraction du passé. “C’est un match plus que difficile. Il faut oublier ce qui s’est passé auparavant, il faut se focaliser sur le match de demain face à l’une des grandes nations africaines, sans oublier que ça reste un match de groupe et que l’objectif est d’aller le plus loin dans la compétition”, a rappelé le technicien français.
Renard n’a pas caché sa déception, alors qu’il devra se passer de son attaquant Khalid Boutaïb, touché le 26 juin au genou à l’entraînement. La blessure de Boutaïb est d’autant plus embarrassante qu’elle ne laisse à Renard qu’une seule option pour le poste d’avant-centre. “C’est toujours ennuyeux de ne pas posséder tous ses joueurs, mais il faut faire avec. On espère qu’il y aura beaucoup de matches, donc on a besoin de tout le monde. Un entraîneur ne peut pas dissocier les joueurs. Youssef En-Nesyri a démarré contre la Namibie donc on verra demain”, a-t-il souligné. Pour le cas de Noussair Mazraoui, préservé lors du premier match, Renard a confirmé que le latéral de l’Ajax sera bien présent demain.
De son côté, Ibrahim Kamara, le sélectionneur des Éléphants qui était adjoint de Hervé Renard lors de son passage sur le banc ivoirien, aura l’embarras du choix au moment de composer son système offensif. Renard en est conscient : “à force de trop penser aux Pépé, Zaha, Gradel, Kodjia ou encore Wilfried Bony et Maxwell Cornet, on finit par avoir mal à la tête”.
Alors qu’une grosse incertitude entoure l’avenir d’Hervé Renard sur le banc des Lions, le sélectionneur a conclu son intervention en coupant court aux rumeurs qui le lient incessamment à l’équipe nationale égyptienne. Il a ainsi déclaré qu’il restait “focalisé sur la CAN”, et que l’Égypte, dirigée depuis février 2018 par Javier Aguirre, n’avait “pas vraiment besoin” de ses services.
Belhanda prêt à en découdre
Absent lors de l’entrée en lice des Lions de l’Atlas face à la Namibie (victoire 1-0), Younés Belhanda était aux côtés de Renard ce jeudi en conférence de presse. Touché à la cheville avant le début du tournoi, le milieu de terrain de Galatasaray a obtenu le feu vert du staff médical pour rejouer, et s’est déclaré “prêt à aller chercher cette qualification au deuxième tour”.
En effet, en cas de victoire demain face à la Côte d’Ivoire avec qui elle partage provisoirement la première place du groupe avec 3 points, l’équipe nationale validera son ticket pour les 8e de finale de la compétition.
“La victoire face à la Namibie, c’est une première pour moi en Coupe d’Afrique, ça donne envie d’aller chercher plus”, a déclaré le joueur de Galatasaray, qui avait manqué l’aventure des Lions de l’Atlas lors de la CAN 2017 au Gabon pour blessure.
Belhanda a affirmé que l’ambiance était bonne au sein de la tanière. “Le groupe vit bien, on a un programme qu’on suit. On s’entraîne, et il y a des moments où on se retrouve : autour d’un repas, ou sinon dans nos chambres après les soins, où certains regardent des séries et d’autres jouent à la PlayStation”, a rassuré le milieu de terrain.
L’international marocain a également pris le costume d’avocat, pour défendre son sélectionneur. “Les journalistes, les gens… beaucoup sont ingrats dans notre pays. Ce n’est pas toujours facile en sélection, il faut être reconnaissant”, a-t-il lancé pour conclure son intervention.