C’est du déjà-vu pour les supporters marocains. Un remplaçant qui entre en jeu à moins d’un quart d’heure de la fin du match, et qui marque un but contre son camp. En juin 2018, les Marocains perdaient leur premier match du mondial face à l’Iran sur un but contre son camp du malheureux Aziz Bouhaddouz. Un peu plus d’un an plus tard, les Lions de l’Atlas profitent de la même erreur de la part de leur adversaire namibien, pour décrocher 3 précieux points pour la suite de leur aventure africaine.
Difficile entrée en matière
Favoris sur le papier, les Lions de l’Atlas ont eu bien du mal à faire la différence face à une équipe namibienne courageuse, et repliée derrière. Pour son entrée en matière, Hervé Renard a dû faire sans Younés Belhanda, blessé et remplacé par Mehdi Bourabia, le milieu de terrain de Sassuolo. Pour le reste, le double champion d’Afrique a aligné son onze type, à l’exception de Karim El Ahmadi. Youssef Aït Bennasser a été préféré au milieu de terrain d’Al Ittihad. Hakim Ziyech, le plus en vue de cette première période avait une liberté de mouvement, alors que Nordine Ambarat et Youssef En-nesyri alignés devant dédoublaient d’effort pour libérer la star de l’Ajax.
Une animation qui n’a pas réussi à suffisamment créer le danger pour pousser les défenseurs namibiens à l’erreur. Petit poucet du groupe D, la Namibie a cru en ces chances dès le départ. Si les Brave Warriors avaient du mal à sortir le ballon suite à la pression haute des Lions, ils sont parvenus à repousser toutes les offensives, pour placer le doute dans les esprits des hommes de Hervé Renard. La première période s’achève comme elle a débuté, sur un score vierge.
Le renvoi d’ascenseur
Et la deuxième période s’inscrit dans la continuité de la première. Les Lions de l’Atlas dominent, ont la possession, mais sans parvenir à pousser leurs adversaires à l’erreur. Plus le temps passe, plus la pression s’est fait ressentir sur les joueurs qui ont péché au dernier geste. Avec quelques arrêts du gardien adverse, et le système de jeu déployé, on a assisté à une copie conforme du premier match du Mondial face à l’Iran.
Pour déjouer les plans adverses, Renard fait entrer Sofiane Boufal pour apporter de la percussion et de la vitesse sur le côté gauche. La sortie de Bourabia a permis à Ziyech d’évoluer derrière les attaquants, bien épauler par El Ahmadi, qui a remplacé Youssef Aït Bennasser. À un peu plus de 10 minutes de la fin du match, Hervé Renard joue sa dernière carte, Khalid Boutaïb, qui n’a pas eu l’occasion de s’illustrer.
Finalement, ce ne sont pas les changements du double champion d’Afrique qui ont fait la différence. C’est un changement opéré par Ricardo Mannetti, le sélectionneur namibien. Itamunua Keimuine entre en jeu à la 78e minute de jeu et fait une faute à la 88e. Bien frappé par Ziyech, le ballon redescend vite, trop vite pour le remplaçant qui n’a pas pu le dégager ailleurs que dans ses propres filets.
Une douleur que tous les Marocains ont connu il y a un an, mais si les Lions compatissent, ils savourent tout de même 3 points précieux, qui leur permettent d’accroitre leurs chances de qualification au prochain tour.
Certes laborieuse, cette victoire permettra aux hommes de Renard de négocier plus tranquillement le prochain choc face à la Côte d’Ivoire, prévu le vendredi 28 juin à 19h.