Le PJD est une nouvelle fois au cœur d’une affaire de moeurs. Victime de sextorsion, le secrétaire provincial du parti à la lampe à Salé a fait les choux gras de la presse nationale. Dans un entretien téléphonique accordé à TelQuel Arabi, le membre du PJD est revenu sur cette affaire et évoque la rançon de 120 000 dirhams qui lui a été réclamée.
“J’ai eu une conversation avec une fille sur Instagram mercredi dernier (le 5 juin). Je me trouvais à Tétouan à ce moment-là. Nous avons commencé à parler de questions générales avant qu’elle me demande de passer sur Imo pour communiquer par vidéo. Ça s’est fait dans l’après-midi même. (…) J’ai effectivement activé la vidéo pour communiquer avec elle”, se souvient Hicham Hassani.
“Après quelques minutes, le même compte a commencé à m’envoyer des photos de moi prises de mon Facebook et Instagram, où on me voit aux côtés de responsables, des politiciens et de membres de la famille. Juste après, j’ai reçu des messages contenant des menaces”, poursuit-il.
Des “photos truquées”
“Outre les images postées publiquement, j’en ai reçu d’autres qui sont truquées, puis une courte vidéo montrant mon visage et mon sexe”, assure Hicham Hassani. Ce dernier insiste sur le fait qu’il n’a jamais montré son sexe durant la conversation. “Après l’appel vidéo, j’ai reçu un message me demandant de payer 12 millions de centimes (120.000 dirhams), sous menace de publier la vidéo sur internet et de l’envoyer à tous ceux que je connais sur Facebook”, assure-t-il. Et de poursuivre : “Ensuite, j’ai reçu un autre appel via la même application, mais cette fois-ci vocal, et deux personnes se sont relayées pour parler avec moi afin de me convaincre de la nécessité de payer la somme, faute de quoi je devais m’attendre à un scandale”.
Le lendemain, le secrétaire provincial du PJD décide d’aller voir la police pour porter plainte. “Je me suis rendu au commissariat pour déposer une plainte pour chantage. Ils m’ont demandé de leur fournir toutes les informations dont je disposais. Je leur ai également donné le numéro de téléphone du compte Imo avec lequel je communiquais en croyant que c’était une fille. Il s’est avéré que ce numéro est enregistré aux États-Unis. Je leur ai dit que ceux qui m’ont appelé depuis ce compte étaient des Marocains”, précise-t-il. Hicham Hassani a aussi fait savoir à TelQuel Arabi que la police lui a demandé de revenir lundi 10 juin pour poursuivre l’enquête. Les résultats de celle-ci sont toujours attendus.