Un communiqué de Maroc Télécom diffusé le 31 mai, annonce que l’Etat marocain a l’“intention de céder dans les semaines à venir une part maximale de 8% du capital” de l’opérateur historique. La cession se fera “à travers des cessions de blocs d’actions et d’une offre publique de vente sur le marché boursier marocain”, indique le communiqué de la société également cotée à la bourse de Paris.
La valorisation de Maroc Télécom à la bourse de Casablanca est aujourd’hui estimée à près de 120 milliards de dirhams. Objectif pour l’Etat : renflouer les caisses et générer une manne de financement.
Cette opération est inscrite dans le projet de loi de finances 2019 présentée par le ministre de l’Economie et des Finances Mohamed Benchaâboun. Elle rentre dans la stratégie de privatisation mise en place comme ultime solution à la lutte contre l’accroissement de la dette publique qui représente aujourd’hui 68% du PIB national.
“Si l’Etat a recours aux recettes exceptionnelles, comme les produits de cession de ses participations, cela veut tout simplement dire que les recettes ordinaires ne sont pas suffisantes”, nous expliquait il y a déjà quelques mois l’économiste Mehdi El Fakir sur le sujet. De son côté, Rachid Achachi, économiste et chercheur à l’université Ibn Tofaïl de Kénitra, expliquait : “La privatisation du patrimoine de l’Etat est une cartouche non renouvelable qui permet au gouvernement d’acheter du temps”.