Réfléchir, débattre et insuffler une nouvelle dynamique démocratique dans le pays : c’est l’ambition de la discussion nationale impulsée par le PPS. Si l’idée de ce débat a germé lors du 10e congrès du parti en mai 2018, et a été réaffirmée un an plus tard lors de la 4e session du comité central, ce projet a été acté par le bureau politique le 28 mai.
“Depuis un moment, un vent d’inquiétude et de scepticisme guette le devenir du Maroc. Il y a aussi un sentiment de vide au niveau de l’action gouvernementale. Aujourd’hui, on constate qu’il y a un besoin de désenclaver ce manque d’horizon que ce soit au niveau économique, politique ou culturel… C’est pour ces raisons que nous avons eu l’idée d’initier cette discussion”, nous déclare Nabil Benabdellah. Le secrétaire général du parti au livre poursuit : “nous avons l’envie que cette discussion nationale puisse traverser l’ensemble des composantes de la société. Qu’elle incarne une onde de choc, un nouveau souffle démocratique. Une manière de remettre en selle les dynamiques de notre pays, de réhabiliter les forces politiques et de se réconcilier avec le public”.
Comment cette discussion nationale sera-t-elle articulée et qui y prendra part ? Le secrétaire général du parti du livre reste ouvert aux possibilités et propositions qui s’offriront à son parti. “Nous souhaitons rester modestes, cette discussion n’est pas institutionnelle. Elle a pour objectif de poser le débat et de s’ouvrir à toutes les composantes de la société. Nous connaissons les susceptibilités des uns et des autres envers l’idée que le PPS puisse mener cette discussion nationale, donc nous voulons que cette initiative soit adressée à tout le monde, aux acteurs associatifs, de l’économie, de la politique, de la culture, mais aussi aux personnalités publiques”, explique Benabdellah.
Si les prémisses de cette discussion nationale ont déjà été enclenchées en interne, le PPS se garde de s’approprier la mise en place de cette initiative, laissant le champ libre à la force de propositions des différentes parties qui s’y engageront. L’ancien ministre de l’Habitat indique : “En interne, nous mobilisons nos troupes. Rien que pendant le mois du ramadan, nous avons déjà organisé 150 réunions autour de la question, mais nous ne souhaitons pas en prendre le contrôle. Donc pour le moment, il n’y a pas de planning imposé, ce sont les composantes associatives, politiques, culturelles ou économiques qui en décideront”.
En somme aucune date ne sera pour le moment annoncée, mais le bureau politique a validé lors de sa dernière réunion la création d’un comité spécial ouvert à tous pour le suivi de cette discussion nationale.