Le Maroc penche vers un maintien de GMT+1

L'étude d'impact du passage du Maroc à GMT +1 n'est pas encore achevée, toutefois, selon le ministre de la Réforme de l'administration et de la fonction publique, "ses premières conclusions sont rassurantes".

Par

People walk by a clock on March 25, 2010 in Dijon, southeastern France. Daylight savings time will take place during the night of the 28th of March 2010. (Photo by JEFF PACHOUD / AFP)
Jeff Pachoud / AFP

Vers un maintien de GMT +1 ? C’est que ce semblent indiquer les déclarations du ministre chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, devant le parlement le 7 mai. Interrogé par un élu du PAM sur le sort de l’étude commandée par le gouvernement sur l’impact du changement d’heure,  opéré au mois d’octobre dernier, Mohamed Benbadelkader a affirmé que les résultats prélminaires de celle-ci « confirment les hypothèses de base qui ont conduit au changement de fuseau d’horaire ». Pour le ministre, « les conclusions de cette étude sont rassurantes ».

Contacté par TelQuel, Mohamed Benabdelkader affirme que l’étude demandée par l’Exécutif n’est pas complètement achevée.  « J’ai demandé au cabinet d’étude de rajouter une dimension régionale de l’impact du passage du Maroc au fuseau horaire GMT + 1 notamment sur l’économie de l’énergie, la consommation interne, la sûreté, le transport, l’éducation nationale et la santé », nous confie le ministre, avant de se contenter de déclarer que « l’étude de la dimension nationale de cet impact est achevée et l’ensemble des indicateurs réclamés sont positifs ».

Le  ministre a également tenu à faire la distinction  entre le passage définitif à l’heure d’été et le changement d’heure. Ce dernier « comporte plusieurs inconvénients, essentiellement lors des premières 48 heures du changement », explique le ministre, qui affirme que « le gouvernement a opté pour la stabilisation du fuseau horaire à l’exception du mois du ramadan, le changement d’heure ne serait donc pas envisageable ».

Pour justifier le maintien du fuseau horaire GMT+1, le ministre évoque les pratiques à l’international. « Seuls 70 pays au monde optent pour le changement d’horaire, alors que les autres, essentiellement les pays émergents, l’ont stabilisé », explique le ministre. Il a également évoqué la dernière décision de l’Union européenne qui a demandé à ses États membres d’opter pour la stabilisation de leur fuseau horaire, « la tendance des pays européens du sud, notamment la France, l’Espagne et l’Italie, va vers GMT +1 », souligne le ministre.

En outre, la stabilisation du fuseau horaire sur l’heure d’été pourrait venir en soutien à un  « un projet de société ». « Il est important d’avoir une vie après le travail et de profiter du soleil avant de rentrer chez soi. Ceci pourrait être une véritable source de bonheur et un moyen de lutte contre la dépression », assure le ministre qui refuse toutefois de communiquer sur une éventuelle date de publication du rapport commandé par le gouvernement.