Nous aimons la vie, mais nous ne craignons pas la mort”. C’est par cette phrase rapportée par l’avocate Asmae El Ouadie sur sa page Facebook que le journaliste Rabie El Ablaq annonce la suspension de sa grève de faim et de l’eau. Entamée il y a plus de 40 jours pour protester contre “ses conditions d’incarcération”, sa grève inquiétait les proches du détenu du Hirak qui séjourne actuellement à la prison de Tanger 2.
“Ce n’est pas la première fois que mon frère met fin à sa grève par cette phrase. Nous espérons qu’il la prononce pour la dernière fois, car nous ne pourrons pas en supporter davantage”, commente Abdellatif El Ablaq, inquiet, sur son compte Facebook. C’est que l’état de santé de son frère, condamné à cinq ans de prison ferme, s’était détérioré. Selon plusieurs sources concordantes, Rabie El Ablaq a été transféré le 17 avril dernier à l’hôpital de Tanger.
Dans une lettre adressée au chef du gouvernement, au ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme ainsi qu’à l’administration pénitentiaire, le président de l’AMDH Ahmed El Haij dénonçait la détérioration de l’état de santé d’El Ablaq qui, selon l’ONG, était “entre la vie et la mort”. “Il est sous votre responsabilité, sauvez- le”, appelait l’association.