Le gouvernement nous a consultés (les syndicats, NDLR), sans prendre en considération notre avis”. C’est ainsi qu’Abdelkader Ezzayer explique la position de la Confédération démocratique du travail (CDT) vis-à-vis de l’accord social qu’elle n’a pas signé le 25 avril. Le secrétaire général de la CDT a profité du rassemblement des membres de la confédération à l’occasion du 1er mai, pour revenir sur le refus du syndicat de signer le pacte social, indique TelQuel Arabi.
Avant d’entamer une marche vers le centre-ville de Casablanca, Ezzayer a fustigé les autres syndicats qui ont signé l’accord et qui selon lui, ont trahi la confiance de l’opinion publique. “En échange de leurs signatures, ils ont eu la garantie du report du dialogue sur la loi organisant les syndicats au Maroc”, explique le secrétaire général de la CDT.
Pour rappel, le gouvernement, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et trois centrales syndicales parmi les plus représentatives (UMT, UGTM, UNMT) avaient signé un “nouvel accord social” après plusieurs mois de négociations.
Dans une lettre envoyée au gouvernement, la CDT explique que le pacte social signé le 26 avril 2011 n’a pas été respecté. Elle estimait également que “plusieurs points importants que tout pacte social doit contenir n’ont pas été pris en considération”.
La centrale syndicale exigeait une augmentation de 500 dirhams sur le salaire des fonctionnaires dès le mois de mai, en même temps que la hausse du SMIG et celle des allocations familiales. L’accord signé prévoit une hausse progressive des salaires nets pour les échelles 6, 7, 8, 9 et pour les échelons de 1 à 5 de l’échelle 10. Une augmentation de 200 dirhams est prévue à partir du 1er mai 2019, puis 200 dirhams en janvier 2020, et enfin 100 dirhams en janvier 2021.