Il avait fait un aller-retour éclair au Gabon le 15 janvier, avant de reprendre sa convalescence au Maroc. Ali Bongo, dont on était sans nouvelles depuis le 4 avril et dont l’absence a donné lieu à une multitude de rumeurs, est de retour à Libreville. “J’ai longuement échangé ce lundi au Palais présidentiel à Libreville avec le Premier ministre. Nous avons passé en revue les dossiers prioritaires. Je lui ai rappelé la nécessité d’une action publique au service des Gabonais qui conjugue efficacité économique et justice sociale”, publie-t-il sur Twitter, lundi 29 avril. Photographies à l’appui.
J'ai longuement échangé ce lundi au Palais présidentiel à Libreville avec le Premier ministre. Nous avons passé en revue les dossiers prioritaires. Je lui ai rappelé la nécessité d'une action publique au service des Gabonais qui conjugue efficacité économique et justice sociale. pic.twitter.com/fnlTvQhxmT
— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) April 29, 2019
On y voit Ali Bongo, vêtu d’une djellaba bleue, les traits reposés, le visage souriant, empoignant la main du Premier ministre Julien Nkoghé Békalé. Ce dernier n’a pas manqué de rassurer le président sur l’application immédiate de ses instructions, tout en lui confirmant l’effectivité de réhabilitation, la construction de plusieurs salles de classe, de blocs sanitaires ainsi que l’apport en photocopieuses et autre matériel scolaire dans plusieurs lycées du pays, apprend-on dans les médias gabonais. Un pays traversé par une vague de mécontentement après l’annonce de plusieurs mesures d’austérité.
Depuis l’hospitalisation d’Ali Bongo à Riyad, les rumeurs n’ont cessé de courir sur son état de santé, certaines le donnant même pour mort. En cause selon des opposants gabonais : la communication officielle mutique à propos de l’état de santé d’Ali Bongo, 59 ans, au pouvoir depuis 2009. Sa seule apparition, télévisée et enregistrée depuis Rabat où il fut transféré début décembre pour y poursuivre sa convalescence, fut lors des traditionnels voeux de la Saint-Sylvestre. Ali Bongo y apparaissait de face, le visage marqué par un strabisme, les gestes lents.
A l’inquiétude, s’ajoutaient des troubles politiques quasi inédits dans ce petit pays d’Afrique centrale de 1,8 million d’habitants. Le 7 janvier, pour la deuxième fois de l’histoire du pays, une tentative de coup d’Etat échouait à Libreville. Pour les médias gabonais, rien de neuf sous le soleil. “Activité présidentielle : Ali Bongo Ondimba et Julien Nkoghe Bekale font le point sur les réformes”, titre l’Union.