Un sit-in nocturne des enseignants contractuels dispersé par les forces de l'ordre

Le ministre de l’Education, Saaid Amzazi a décidé de suspendre le dialogue avec les enseignants-cadres des académies régionales jusqu’à la reprise des cours. Pour protester contre cette décision, les grévistes ont organisé la nuit dernière un sit-in devant le parlement.

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Rachid Tniouni / TelQuel

Le bras de fer entre le gouvernement et les enseignants-cadres (anciennement enseignants contractuels) se poursuit. Le ministre de l’Education, Saaid Amzazi a décidé de suspendre le dialogue jusqu’à ce que ces derniers mettent fin à leur grève et retournent dans les salles de cours. Leur réaction n’a pas tardé. Dans une déclaration accordée à TelQuel Arabi, Youssef Alakouch, secrétaire général de la fédération libre de l’enseignement, a critiqué la réaction du gouvernement, qu’il tient pour principal responsable de la situation actuelle.

Cette décision de suspendre le dialogue avec les enseignants contractuels porte préjudice aux élèves”, a-t-il déclaré. “Le ministère (de l’Education, NDLR) n’œuvre pas pour l’intérêt des étudiants sachant que les responsables sont au courant que certaines zones vivent une crise sans précédent au niveau de l’éducation”, poursuit-il. Youssef Alakouch considère que “le ministère ne devait pas se contenter d’avancer des arguments loin de toute objectivité”.

Rejoints par les enseignants de “la cellule 9” et les fonctionnaires titulaires de diplômes d’études supérieures, les contractuels qui protestent dans les rues et boulevards de Rabat depuis lundi dernier, ont décidé d’organiser un sit-in nocturne, durant la nuit du 24 au 25 avril devant le parlement.

Le rassemblement a vite été dispersé par les forces de l’ordre qui ont utilisé des canons à eau contre les manifestants. Plusieurs enseignants ont tenté de rester sur place, mais ont été dispersés par les forces de l’ordre.

Malgré les efforts du gouvernement pour parvenir à un consensus, les enseignants ne semblent pas convaincus par les propositions de l’Exécutif et ont décidé de poursuivre leurs protestations, pour une septième semaine consécutive.

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