Scrutés de près par l’ensemble de la communauté internationale, les derniers évènements au Soudan et en Algérie laissent présager un nouveau printemps arabe. Autant qu’ils questionnent sur la place de l’armée dans leurs processus. Si les révoltes ne sont que peu similaires, les institutions militaires ont lâché coup sur coup l’ex-président algérien Bouteflika, “démissionné” le 2 avril, et le président soudanais, Omar el-Béchir, le 10 avril.
Pour ce dernier, la symbolique militaire y est forte. L’esplanade du quartier général de l’armée, à Khartoum, s’est transformée les 7 et 9 avril en théâtre d’un affrontement inédit entre les deux principales organisations militaires du pays. L’armée régulière a rallié le camp des manifestants, allant jusqu’à ouvrir le feu contre le NISS (National intelligence and security service), créé par el-Béchir. Ces puissantes forces spéciales de renseignement soudanais avaient reçu l’ordre de disperser…