Le 25 mars, les chefs des groupes parlementaires se sont mis d’accord sur l’enseignement des matières scientifiques et techniques en langue française dans les collèges et lycées. Mais à l’approche du vote de la loi-cadre, plusieurs élus PJD se sont rétractés, notamment après la publication d’un appel de l’ancien secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, à ne pas soutenir cette réforme.
Presque un mois plus tard, le texte n’a toujours pas été adopté et les dirigeants du parti de la lampe campent toujours sur leur position comme en témoignent les déclarations accordées par l’élu PJD Mohcine Moufidi à TelQuel Arabi. “La position du parti n’a pas changé. On cherche à trouver un consensus concernant le projet de loi-cadre sur l’enseignement, comme celui trouvé auparavant, et qui consistait à alterner les langues dans l’enseignement des matières scientifiques et techniques”, a-t-il déclaré. L’élu rappelle également que “cette question de langues était un point de désaccord au sein du Conseil supérieur de l’éducation, mais le principe d’alternance avait mis tout le monde d’accord”. Pour Mohcine Moufidi, il est désormais “impossible de faire machine arrière”.
Le député estime que le ministre de l’Education, Saaid Amzaizi, doit revoir sa copie et se contenter de suivre les recommandations de la vision stratégique de la réforme de ce secteur (2015-2030), dont le contenu avait été présenté au roi Mohammed VI en 2016.
Le bras de fer est donc loin d’être terminé, mais selon TelQuel Arabi, le président de la chambre des représentants El Habib El Malki, devrait entamer les pourparlers avec le groupe parlementaire du PJD et les composantes de la majorité pour parvenir à un consensus autour de ce projet de loi-cadre.